Au nom du père du fils et du rock n’roll – Harold Cobert

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Victor est l’archétype du « petit con ». Contestataire, en rébellion contre son père Christian, il est tout simplement odieux… Avec ce dernier, mais aussi avec tous ceux qui l’ennuient. Depuis le divorce de ses parents, il fait payer à son père l’éclatement de son cocon familial.

Jusqu’à ce voyage au Québec, lorsqu’il s’installe pour une année universitaire. Au cours d’une conversation, il découvre son père, son enfance malheureuse, sa réussite scolaire, sa « carrière » de DJ star, son amour pour sa mère, l’importance immense qu’il a pour lui et surtout tout ce qu’il a sacrifié pour le bonheur et la stabilité de Victor, sans jamais s’en plaindre.

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J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Les relations père-fils difficiles au moment de l’adolescence, certainement en partie à cause de la mère de Victor qui lui passe tout, excuse tout au contraire de Christian. J’ai beaucoup aimé le personnage de Christian d’ailleurs. La façon dont enfant il soutient sa mère, et puis son amour du rock, le personnage m’a été véritablement sympathique.

Victor par contre est insupportable. Déjà petit il aimait être insolent. Il joue de la situation lors du divorce de ses parents, les faisant culpabiliser, en profitant pour leur demander tout et n’importe quoi. Il est assez odieux, se fout de tout et de tout le monde. Mais on sent la faille, car il n’aime pas être comme ça.

La construction du roman nous montre dès le début que leur relation s’est apaisée avec le temps. Victor nous raconte son installation au Québec, son père l’accompagne. A cette occasion ils se parlent, se découvrent. Victor comprend enfin la personnalité de son père….

C’est un roman vraiment fort, qui nous entraîne entre deux époques : celle de la jeunesse de Christian, les années 60-70 où le rock des Stones et autres icônes  est très présente ; et puis celle de Victor, dont le seul objectif est de défier l’autorité en général, son père en particulier, ses amis ou les vagues de la côte Atlantique.

Des personnages  qui m’ont beaucoup touchés, chacun dans leur genre, et qui me font encore une fois penser que parler peut apaiser bien des choses.