1996, Joanna quitte Londres après ses études pour tenter sa chance à New-York. Elle est embauchée dans une agence littéraire comme assistante et son travail réside essentiellement à retranscrire des cassettes audio sur une vieille machine à écrire (l’ordinateur n’est pas vu d’un très bon oeil par sa patronne). Elle est également charge de filtrer les appels téléphoniques et de répondre aux courriers adressés à la star de l’agence : Salinger. Celui ci vivant refusant tout contact avec ses fans.
Pendant toute une année, Joanna nous fait partager son expérience New-Yorkaise au sein de l’Agence, entre une patronne un peu tyrannique, un petit ami pseudo écrivain un peu loser, un appartement ridiculement petit, mal chauffé et hors de prix, et des soirées et sorties où l’entraîne Don qu’elle n’a pas les moyens de financer.
Dans ce récit, véritable roman d’apprentissage, Joanna Smith Rackoff nous expose donc son expérience New Yorkaise . Elle a quitté Londres, ainsi que son petit ami « parfait » pour tenter une expérience dans le milieu littéraire. Elle tombe dans une agence aux méthodes un peu désuètes, en perte de vitesse, mais qui a le privilège d’être celle qui gère les intérêts de J.D. Salinger. Personnage étonnant, absent mais finalement très présent dans le quotidien de Joanna. Il vit à la campagne, ne veut surtout aucun contact avec son public, il refuse même son courrier. C’est Joanna qui se charge d’y répondre. Elle doit renvoyer une lettre type et s’arrêter là….mais évidemment elle ne peut s’empêcher de lire et d’avoir envie de répondre autre chose à certains lecteurs…
Elle a également le privilège rare de parler régulièrement à Salinger, puisque c’est elle qui décroche le téléphone.
Par contre sa vie privée n’est pas vraiment très épanouie. Elle s’est entichée d’un type que je qualifierais de loser ou de parasite. Il se proclame écrivain, mais nous n’avons clairement pas affaire au futur Pulizer . Alors que visiblement, son ex avait tout pour plaire, Don me fait l’effet du type à éviter. Mais sans doute avait elle besoin de cette expérience pour avancer.
J’ai plutôt bien aimé ce récit dans l’ensemble. Le côté un peu désuet des années 90, quand l’ordinateur n’était pas encore un outil indispensable, qu’on utilisait des machines à écrire et du papier carbone, avant les téléphones portables, juste avant …
J’ai plus apprécié les passages à l’agence que ceux concernant sa vie privée. Sans doute parce que j’ai passé mon temps à me demander quand elle allait enfin se débarrasser de Don. J’ai également aimé son regard sur New-York et cela a rajoutée à mon envie de découvrir cette ville. Et puis son expérience au sein d’une agence littéraire, même si cela a du beaucoup changer depuis, est plutôt intéressante.